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Portrait Vic
3 février 2010

Interview magazine de presse féminine SS

Journaliste : - Je vous ai vue tout à l'heure avec Vic, vous aviez l'air de rire comme des folles.
SS : - Hum, oui, Vic avait pris des polaroïds des starlettes quand elles faisaient leur numéro sur la plage.. Nous comparions leurs ... avantages. Comme les femmes savent si bien faire...
J : - Alors, vous êtes réconciliées vous et Vic ?
S: - Pour l'instant. Ethan, le petit ami de Vic a dit que nous passions la moitié de notre temps à nous disputer et l'autre à nous réconcilier. Mais je dirai qu'il y a cinq phases : 1, nous nous aimons, nous entendons comme des soeurs, 2 nous avons un problème, 3 nous nous engueulons, 4 nous nous faisons la gueule, 5 nous nous réconcilions. Et ça recommence. En ce moment, je peux dire que nous avons fini la phase 5 et nous vivons la phase 1. C'est la plus longue, la plus agréable.
J : - Vic a déclaré qu'il ne lui manquait qu'un pénis pour coucher avec vous.
SS éclate de rire.
SS : - Hum, oui, je crois que c'était de la provocation pure. En fait, pour être franche, si je trouvais son frère dans mon lit, je n'irai pas dormir dans la baignoire. Pourtant, je vois mal Vic changer de sexe pour coucher avec moi.
J : - Vraiment ?
SS : - Nous nous aimons vraiment beaucoup mais ce n'est absolument pas sexuel !
J : - Quand vous parlez de provocation, c'est aussi une façon de se protéger de la part de Vic, n'est-ce pas ?
SS : - Oui, bien sûr. C'est une jeune femme à peine sortie de l'adolescence. Vic fonctionne d'une manière bien à elle dans ses rapports avec les gens, c'est comme un code, ça varie selon les personnes et ça ne signifie pas toujours la même chose.
J : - Par exemple ?
SS : - C'est subtil. Mais si Vic est polie, sans mépris, ça veut dire, mais je n'en suis pas sûre, que la personne en face ne l'intéresse pas, mais elle ne s'ennuie pas forcément avec elle. En fait, c'est difficile, ça peut signifier aussi que Vic a un tableau en tête et qu'elle réfléchit donc elle ne peut pas se consacrer à autre chose. Vous voyez, il n'y a pas de règle absolue. Ce qui est vrai, c'est que quand elle parle tout le temps avec quelqu'un, ça veut dire qu'elle est intimidée et qu'elle admire cette personne.
J : - Est-ce une bonne actrice ?
SS : - Non.
J : - Vraiment ?
SS : - Elle est naturelle, instinctive mais elle se fout de la technique, du travail...
J : - Comment le tournage s'est passé ?
SS : - Ohlalala, on a essayé de faire durer la phase 1 le plus longtemps possible mais nous sommes passées trés vite à la 2 puis à la 3. Nous en sommes restées là parce que nous devions travailler tous les jours ensembles, alors il nous fallait communiquer, ça a créé une tension insupportable. Pour faire tomber la pression, Vic s'est mise à faire n'importe quoi : sortir le soir, danser toute la nuit, traîner dans des endroits impossibles... C'est comme ça qu'elle a rencontré les Spiders.
J : - Et vous, que faisiez-vous pour faire tomber la pression ?
SS : - La production. Je me suis jetée dans le travail, les détails matériels. Finalement ce film a peut-être été éprouvant pour notre amitié, il l'a à coup sûr renforcée.
J : - On a du mal à vous imaginer fâchées vous et Vic, vous allez trés bien ensemble.
SS : - Merci. On est toutes les deux tétues. Trés tétues !
J : - Quels sont vos sujets de dispute ?
SS : - Pfff... On a des caractères différents, Vic n'aime pas tout ce qui a trait à la vie publique, la gloire. A la limite, pour elle, un artiste qui a du succés est suspect voire nul. Moi, je pense que la gloire, la reconnaissance est la récompense pour notre travail. Je lui offre tout ce que je n'ai pas eu à mes débuts : un rôle en or, des facilités pour continuer, elle refuse. C'est complétement ahurissant ! En plus, Vic n'aime pas les cadeaux.
J : - Pourquoi à votre avis ?
SS : - Elle est encore naïve sur les gens, les relations humaines, tout doit être beau, gratuit, sans arrière pensée... Faire un film, c'est mentir, c'est voir l'envers du décor, les trucs pas ragoutants qui brillent devant la caméra. Et jouer un rôle, c'est se cacher aux autres, travestir sa personnalité.
J : - Mais dans ce cas-là, pourquoi a-t-elle accepté ?
SS : - Pour moi. Parce que je lui ai dit que ce film, ce rôle c'était ma manière de lui rendre tout ce qu'elle m'avait donné.
J : - Vous dites que Vic est naïve, mais elle a des opinions politiques trés tranchées, elle a une vision réaliste du SIDA.
SS : - Oui, c'est vrai. Mais pour ce qui est des hommes, de l'argent, elle reste au niveau de la générosité est toujours payée en retour, gnagnagna...
J : - L'argent aussi ?
SS : - Oui. Elle n'y attache aucune importance ! Mais le monde est gouverné par l'argent !
J : - Cette façon d'être naïve, c'est ce qui la rend si attachante, on ne peut s'empêcher de vouloir la protéger.
SS : - Vous la connaissez.
J : - Oui, je l'ai rencontré chez des amis.
SS : - C'est quelqu'un que l'on n'oublie pas facilement.
J : - Oui. Tout ce qu'elle est transparait à l'écran, en fait, le principal intérêt du film, c'est votre relation, ce que le film en montre. On ne fait pas la part du scénario et de ce que vous vivez. Vic irradie, elle affronte le monde et vous, vous la protégez. Mais ça n'empêche pas le film d'être drôle !!
SS : - Heureusement, parce que c'est une comédie, il ne faut pas l'oublier.
J : - Merci SS, d'avoir répondu à mes questions.

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